Eric Cartman

Le texte qui suit a été écrit par Eric Cartman en 1998, et publié dans le quatrième numéro de Antifa Forum, une revue antifasciste de langue anglaise.
C’est grâce aux efforts de David Kavanaught qu’il a été traduit, et à plusieurs autres camarades qui ont suggéré des améliorations.
Il est clair que ce texte n’est pas une étude approfondie de toute l’extrême-droite québécoise, mais plutôt un survol historique de cette tendance néfaste au vingtième siècle.
Il est urgent pour les militants de connaître l’histoire de ce courant politique au Québec, car les tensions nationales continuent à alimenter la confusion quant à ce sujet, et les discours xénophobes et autoritaires trouvent des émules chez ceux et celles qui se pensent contestataires progressistes. Ceci a été évident lors de certaines « discussions » que quelques militant-e-s ont pu entretenir avec des nationalistes du MLNQ et d’autres patriotes, qui se disent (sincèrement, je crois) ‘de gauche’, ‘socialistes’, et même ‘antiracistes’, tout en exigeant un moratoire sur l’immigration et une définition restreinte de la citoyenneté dans la société indépendante qu’ils se proposent de bâtir.
Si on veut être en mesure d’évaluer ces mouvements et leurs discours, c’est mieux d’avoir une idée d’où ils viennent et du sort de ceux qui les ont précédés.
Ceci n’est pas pour dire qu’on doit assimiler tout le mouvement nationaliste, peu importe ses défauts, à l’extrême-droite. Ni ignorer la présence de racistes, voire même de néonazis, au sein des rangs fédéralistes. Comme on verra, jusqu’aux armées 1980 la stratégie d’un bon nombre de fascistes québécois était de soutenir l’État canadien et de s’opposer au mouvement indépendantiste.
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65 pages